Deux poids, deux mesures: les responsabilités respectives du Canada de langue anglaise et de langue française dans la crise des réfugiés allemands
DOI :
https://doi.org/10.25071/1916-0925.39958Résumé
Dans leur travail pionnier sur la crise des réfugiés de la fin des années 1930 et du début des années 1940, Abella et Troper ont mis en lumière les rouages de la bureaucratie fédérale canadienne et sa position quant à l’admission des Juifs d’Europe. Leur analyse, basée sur un solide travail d’archives, démontre la perception complexe, et à cette époque, clairement hostile qu’avaient les politiciens canadiens des populations juives frappant à leur porte. Cependant, la qualité de leur analyse est bien plus faible quand ils abordent la question du Canada français. Dans cet article, je souhaite donc démontrer que les conclusions d’Abella et Troper concer- nant les Francophones ne reposent sur aucune évidence solide. En mobilisant l’historiographie récente et des sources de langue française, il est en effet possible de donner une image bien différente de la façon dont le Québec a perçu la question des réfugiés juifs et a réagi à leur sort.Téléchargements
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